Obligation de travailler

L'obligation de travailler dans le cadre du divorce

Dans le contexte juridique suisse, l’obligation de travailler pendant et après la procédure de divorce incarne la nécessité pour chaque conjoint d’assumer une responsabilité accrue pour leur bien-être financier personnel. Cette règle est intrinsèquement liée à la philosophie de l’autonomie individuelle et de la responsabilité, qui sont des piliers du système juridique suisse, particulièrement en ce qui concerne les transactions financières lors d’un divorce.

Dans la conception juridique suisse, le mariage est une union coopérative où chaque individu détient des obligations réciproques, notamment le devoir de subvenir aux besoins de l’autre. Toutefois, le divorce transforme cette dynamique, encourageant chaque personne à se réinventer en tant qu’individu autonome, prêt à assumer des responsabilités financières individuelles. Le principe de l’obligation de travailler n’est pas punitive, mais encourage plutôt une transition équitable vers l’indépendance financière, reconnaissant à la fois les capacités et les opportunités de chaque personne.

Ce principe est également un élément central dans le calcul des contributions d’entretien, servant de guide pour déterminer les montants requis, et pouvant influencer les jugements du tribunal sur les contributions d’entretien.

Critères de l’obligation de travailler

La mise en œuvre de l’obligation de travailler en Suisse est une procédure complexe, modulée par une multitude de facteurs qui visent à considérer la singularité de chaque cas.

L’un des critères essentiels dans cette évaluation est l’âge de l’individu. Pour les personnes âgées ou approchant de l’âge de la retraite, l’obligation de travailler peut être ajustée ou levée, en tenant compte des difficultés potentielles à trouver un emploi approprié à ce stade de la vie.

De même, l’état de santé est une considération prépondérante. Les individus souffrant de conditions médicales ou de handicaps qui entravent leur capacité à travailler sont évalués avec compassion, ajustant les exigences en fonction de leurs limitations physiques ou mentales.

En outre, les qualifications et l’expérience professionnelles précédentes sont prises en compte de manière substantielle. Il est reconnu que chaque personne devrait aspirer à un emploi qui respecte et utilise leur niveau de compétence et d’expérience, évitant les scénarios où ils doivent accepter un travail bien en deçà de leur niveau de compétence.

Les obligations familiales, telles que la garde des enfants ou les soins aux membres âgés de la famille, sont également prises en compte, en reconnaissant que ces responsabilités peuvent limiter la disponibilité et la capacité de travailler à plein temps ou même à temps partiel.

Lien avec la contribution d’entretien

La contribution d’entretien est une composante cruciale du droit matrimonial suisse, visant à assurer un équilibre financier après la dissolution du mariage. Cette disposition est en étroite relation avec l’obligation de travailler, établissant une harmonie qui vise à éviter les disparités financières extrêmes et à promouvoir une séparation juste et équitable.

La détermination de la contribution d’entretien est une procédure nuancée qui tient compte de divers facteurs tels que les besoins financiers de chaque partie, leur état de santé, ainsi que la durée du mariage. L’objectif est de concocter une solution qui favorise l’autonomie financière tout en honorant les obligations réciproques qui peuvent demeurer même après le divorce.

L’interaction entre l’obligation de travailler et la contribution d’entretien est une équation délicate mais significative. Tandis que l’obligation de travailler encourage chaque individu à contribuer activement à son bien-être financier, la contribution d’entretien intervient comme un mécanisme d’ajustement pour garantir que les besoins de base de chaque partie sont satisfaits, en tenant compte des efforts déployés pour maintenir un certain niveau de vie.

Cette interaction nécessite une analyse minutieuse et une évaluation au cas par cas pour garantir une distribution équitable des ressources et pour éviter toute forme de préjudice financier. Dans ce cadre, l’expertise d’un avocat spécialisé est souvent sollicitée pour s’assurer que les évaluations sont justes et que les droits et les responsabilités sont équilibrés et équitablement appliqués.

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